Danse


Sada est une création chorégraphique pour deux danseurs. Frère et sœur, ils mettent en lumière cette relation où la notion d’amour inconditionnel est le moteur intrinsèque de leurs actes.
L’évolution de leur connexion est interdépendante à leur croissance personnelle. Une quête frénétique de jeux et de joie. À travers ce lien de fraternité, leur complicité est portée par leur bienveillance et leur confiance mutuelle. Ensemble, ils s’éveillent sur le chemin de la plénitude, un état qu’ils expérimentent à deux et en effet miroir.
Sada est une ode à la musique arabe d’hier et d’aujourd’hui : des percussions traditionnelles de Mahmoud Fadl, à la voix envoûtante de Yasmine Hamdan, jusqu’aux sonorités électroniques d’Acid Arab, les corps des interprètes vibrent et se transcendent.
æIls s’approprient la scène comme l’espace témoin de leur voyage initiatique et permettent à leur corps, grâce à l’environnement sonore, de trouver l’état ultime du bouleversement intérieur menant à la plénitude de l’extase.
Conception et Chorégraphie : Sophie Boursier
Interprètes : Anthony Roques, Océane Sasizza
Musique : Mahmoud Fadl, Acid Arab, Yasmine Hamdan
Coordination et Communication : Charlotte Lafaye
“ Sada est une nouvelle création qui explore la notion d’état de transe, elle est une invitation à la rencontre de soi. Ici, je m’intéresse au rapport qu’elle entretient avec notre être le plus profond.
Dans son ouvrage Musique et transe chez les Arabes, Gilbert Rouget explique que la transe est amenée par l’audition et dépend de l’état de pureté du cœur de celui qui l’écoute. Le mouvement émane de cette intention : chaque geste, chaque regard est pleinement incarné. L’honnêteté du geste est au cœur de mon processus chorégraphique ; celui-ci remet en question le mouvement dans sa dimension de représentation. J’ai souhaité porter mon attention sur comment ce dernier se retrouve façonné par notre structure perceptive humaine et peut ainsi en limiter sa densité et sa pureté.
Sada signifie « résonance” en arabe, telle une onde qui se déploie. Ce titre est une métaphore de l’énergie vitale qui circule à travers nous et ses répercussions sur l’autre et le groupe. À travers la forme du duo, les danseurs se portent l’un l’autre, s’aidant à se rapprocher un peu plus près de leur âme, de leur propre vérité. Les corps des interprètes s’abandonnent, immergeant le public dans un crescendo enivrant d’exaltation et de révélation.
Sada est une cérémonie chorégraphique contemplative moderne, un instant dansant flottant où le temps de notre société laisse place à celui de notre humanité. ”
Sophie Boursier, chorégraphe de la compagnie Phase
La Compagnie Phase est créée en septembre 2014 et présente le travail artistique de la chorégraphe Sophie Boursier. La compagnie tend à développer son travail chorégraphique autour de l’humain, de ce qui résonne en lui et au-delà, dans ses dimensions physique, mentale et psychique. La phase, ce moment charnière de transition et de passage, symbolise aussi cette recherche d’harmonie, telle une onde qui cherche à s’étendre.
Chaque pièce scénique est développée autour d’un concept précis. Revenir à l’essence même de l’idée, en considérant plusieurs points de vue, pour en faire jaillir une phrase chorégraphique qui s’étend, s’intériorise, se déploie jusqu’à son épuisement. En communion avec le mouvement dansé, la vidéo et la musique électronique peuvent être utilisés comme outils immersifs. Ces médias subliment l’organicité des corps des interprètes et révèlent l’aspect transcendantal de chaque pièce.
La Compagnie Phase est à l’origine de trois créations scéniques, un triptyque fondé sur la relation corps/cycle.
Obsolescere (2015) questionne le cycle de vie des objets par le corps machine ; Transire (2017) met en lumière le corps sensible à travers le cycle de la relation amoureuse. Enfin Perceptio, qui s’intéresse au corps intuitif au cours du cycle de la vie sur Terre. Sada est le quatrième projet chorégraphique scénique de la compagnie