Théâtre


Afin de remporter les suffrages des prochaines élections, Monsieur Jourdain se donne les moyens de réussir en adoptant les airs des « gens de qualité». Pour cela, il fait appel, comme tout bon outsider, à différents professeurs qui lui permettront de briller devant les foules, parce que c’est là son projet. Ainsi, en suivant le précepte de son Maître d’Armes selon lequel pour abattre ses adversaires « il faut donner et ne point recevoir », le candidat pense se donner les moyens de réussir.
Face aux autres compétiteurs, qui eux, sont en tête des sondages, et parce qu’elle est épuisée de le voir se ruiner dans cette vaine lubie, sa famille lui fait croire qu’il remporte le scrutin et que l’ambassadeur de Turquie le sollicite.
Jourdain est ravi, mais jusqu’où peut aller la supercherie ? Et quand passe-t-on de la farce intime au drame historique ?
De Molière
Direction artistique : Félicien Chauveau
Avec : Guillaume Geoffroy, Félicien Chauveau, Nikita Cornuault, Irène Réva, Louis-Aubry Longeray, Laurent Grappe
Scénographie et accessoires : Jean-Baptiste Nallino
Création lumières : Albane Augnacs
Création costumes : Sophie Visentin
Design sonore : Richard Stradiotti
Coproduction anthéa, théatre d’Antibes, Collectif La Machine
Partenaires : la Ville de Nice, le Département des Alpes-Maritimes, La Région Sud, Compagnie Le Navire, L’Entrepont, LA SPEDIDAM
Avec le soutien du Théâtre de La Semeuse
Quel honneur d’être appelé à mettre en scène Molière l’année des 400 ans de sa naissance, et qui plus est, en pleine élection présidentielle. Un alignement parfait des astres pour orchestrer un désastre annoncé et craint : Monsieur Jourdain président. Dans cette mise en scène contemporaine, là, devant nous, le personnage créé par Jean-Baptiste Poquelin est catapulté au milieu de la campagne de mai 2022.
Monsieur Jourdain, personnage maladroit, boursouflé d’égotisme, en constant décalage avec le monde qui l’entoure, tente de prendre des allures de Jules César Shakespearien. Et pourtant, malgré ses appétences, il n’atteindra jamais la majesté qu’il convoite tant.
À travers ce texte, pourtant écrit en 1670 pour la cours de Louis XIV, tout est encore là, intact, figé dans ce miroir immortel de la vanité humaine. Quelle occasion de faire échos de manière ludique et parfois effrayante à notre contemporanéité. Le tout, dans l’effervescente énergie de notre troupe qu’Anthéa soutient et valorise pour la neuvième fois.
Felicien Chauveau
Le Collectif La Machine est créé en 2011 par Felicien Chauveau et Benjamin Migneco. Emprunt d’un humour noir et dérangeant, l’univers du collectif La Machine est à la fois cauchemardesque, drôle et poétique.
MACHINE n.f du latin « machina » signifiant : astuce, invention ingénieuse. Une machine est un mécanisme capable d’utiliser une source d’énergie disponible pour effectuer par elle-même une tâche spécifique sur une matière à travailler.